Dans son spectacle et son album "Loin de Paname", Viktor a souhaité saluer l'immense Joséphine Baker.
Elle lui rend un hommage troublant et rythmé, notamment grâce à son interprétation de la chanson "La Conga blicoti". Ce titre clôture l'album avec panache et passion. Vous aviez déjà apprécié revoir Joséphine Baker dans le montage du blog du "Bal Défendu", alors, en complément, retrouvez son talent unique, posé sur la voix sensuelle de Viktor et le rythme endiablé de Raul Paz dans : La conga blicoti
Elle lui rend un hommage troublant et rythmé, notamment grâce à son interprétation de la chanson "La Conga blicoti". Ce titre clôture l'album avec panache et passion. Vous aviez déjà apprécié revoir Joséphine Baker dans le montage du blog du "Bal Défendu", alors, en complément, retrouvez son talent unique, posé sur la voix sensuelle de Viktor et le rythme endiablé de Raul Paz dans : La conga blicoti
Joséphine Baker: un demi-siècle de panache
Joséphine Baker, comme les autres monstres sacrés du music-hall, était bien autre chose qu'une «perle noire», brillant au milieu des paillettes et des plumes: c'était une personnalité, un personnage, une âme.
Elle était née en 1906, à Saint-Louis du Missouri. Petite-fille d'esclaves originaires du Sénégal et qui avaient transité par la Martinique avant d'être vendus dans le Sud, elle eut à supporter très tôt le mal qu'elle ne cessa de dénoncer sa vie durant: le racisme. Enfant, également, elle découvrit sa vocation pour le spectacle. Elle donnait aux gosses des environs des représentations sur un petit théâtre construit avec des caisses et de vieux chiffons, dans une cave.
A seize ans, elle quitta sa famille et parut sur les planches. Ses meilleurs professeurs de danse avaient été les animaux d'un zoo, notamment les kangourous.
Deux ans plus tard, «Fifine» était une des cinq girls d'une revue de Broadway.
Elle était née en 1906, à Saint-Louis du Missouri. Petite-fille d'esclaves originaires du Sénégal et qui avaient transité par la Martinique avant d'être vendus dans le Sud, elle eut à supporter très tôt le mal qu'elle ne cessa de dénoncer sa vie durant: le racisme. Enfant, également, elle découvrit sa vocation pour le spectacle. Elle donnait aux gosses des environs des représentations sur un petit théâtre construit avec des caisses et de vieux chiffons, dans une cave.
A seize ans, elle quitta sa famille et parut sur les planches. Ses meilleurs professeurs de danse avaient été les animaux d'un zoo, notamment les kangourous.
Deux ans plus tard, «Fifine» était une des cinq girls d'une revue de Broadway.
En octobre 1925, elle débarquait à la gare Saint-Lazare du train transatlantique, avec la troupe de «La Revue Nègre».
Quarante-huit heures plus tard, elle entrait en scène en se contorsionnant et en roulant des yeux, tandis que jouait divinement un musicien inconnu du nom de Sidney Bechet. Ce fut un brusque et fantastique triomphe. Joséphine Baker devint une des coqueluches de Paris. Paul Colin dessina sa silhouette, Paul Poiret créa des robes pour elle. Les femmes imitèrent sa coiffure et Paris alla «Chez Joséphine», à Pigalle, apprendre le charleston.
Puis Fifine dansa aux Folies-Bergère, les reins entourés de bananes. Mais ce n'était encore qu'une belle fille spontanée, sauvage, instinctive. Henri Varna, au Casino de Paris, allait faire d'elle une vraie vedette internationale. Finis les déhanchements et les roulements d'yeux! Rue de Clichy elle eut également la chance de rencontrer un génie de la chanson, Vincent Scotto, qui composa pour elle la plus célèbre de ses nombreuses chansons, " J'ai deux amours" .
Puis Fifine dansa aux Folies-Bergère, les reins entourés de bananes. Mais ce n'était encore qu'une belle fille spontanée, sauvage, instinctive. Henri Varna, au Casino de Paris, allait faire d'elle une vraie vedette internationale. Finis les déhanchements et les roulements d'yeux! Rue de Clichy elle eut également la chance de rencontrer un génie de la chanson, Vincent Scotto, qui composa pour elle la plus célèbre de ses nombreuses chansons, " J'ai deux amours" .
Le monde entier réclama Joséphine Baker. Elle multiplia les revues, joua l'opérette La Créole, tourna quelques films comme Sirène des Tropiques ou Princesse Tam Tam, mais sa destinée était surtout d'apparaître au sommet de l'escalier, dans des robes scintillantes et d'ensorceler les publics de l'univers, avec sa voix inimitable qui, sans micro, savait aller au cœur.
Au lendemain de la Libération, elle se consacra à sa grande idée: montrer que le racisme est la honte de l'humanité.
A l'un de ses retours, elle trouva l'Europe en guerre. Cette femme qui haïssait le racisme et qui aimait la France où elle avait connu la gloire, gagna Alger et servit dans les auxiliaires des Forces françaises libres, ce qui lui valut la Légion d'honneur, la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance. Elle avait acquis la nationalité française.
Au lendemain de la Libération, fervente gaulliste, elle se consacra à sa grande idée: montrer que le racisme est la honte de l'humanité. Elle adopta des enfants qui en étaient les victimes.Pour loger «ses enfants», elle acquit le domaine des Milandes, en Périgord.
On la vit quitter le soir le spectacle dont elle était la vedette, pour aller acheter des nourritures aux Halles et voyager toute la nuit pour se trouver aux Milandes au lever du jour et servir elle-même le petit déjeuner à ses pensionnaires.
Joséphine n'était pas une gestionnaire. Les dettes s'accumulèrent. Elle se battit héroïquement. Les dons affluèrent du monde entier. Rien n'y fit. Le domaine des Milandes fut vendu.
Que va devenir le rêve de Joséphine Baker, cette grande famille multi raciale et exemplaire? Ce rêve pour lequel elle est tombée, épuisée par tant de jours et de nuits de travail, quelques heures avant que le rideau s'ouvre sur l'escalier ruisselant de lumière?
Par Jean Prasteau
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