lundi 18 février 2019

Article de Presse : Viktor dans Nice Matin (22-01-19)




Le blog vous propose ci-après l'interview publiée dans le Nice Matin du 22 janvier dernier, à l'occasion du concert de Viktor Lazlo donné à Antibes. 
(article agrémenté de vidéos et photographies).



 

 Viktor Lazlo : une rivière de jazz à Anthéa.


Ancien mannequin, icône des années 80 et écrivain, l'artiste chante désormais sur les musiques de Billie Holiday , Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald. Souvenez- vous de "Canoë Rose" et la fameuse chanson "Pleurer des Rivières" de sa collaboration avec Serge Gainsbourg sur "Amour Puissance Six " en 1988 !


  
Vous aurez reconnu évidemment Viktor Lazlo, devenue par la suite comédienne , écrivain, tout en poursuivant sa carrière de chanteuse. Son nouvel album "Woman" date de 2017 et a été suivi d'une belle tournée. 




 


C'est pourtant avec sa passion pour le jazz et ses trois icônes : Billie Holiday , Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald, que Viktor se produira ce soir à Anthéa.
Elle prévoit de retracer l'histoire musicale de ces trois chanteuses mythiques, mais aussi de leurs auteurs compositeurs : Cole Porter, Duke Ellington notamment. 

On vous découvre dans un répertoire de jazz. Plutôt étonnant, non, pour une chanteuse populaire ?
C'est vrai. J'ai été bercée par cette musique chez moi grâce à mon père. J'ai été élevée au son de Thélonious Monk, de Satchmo et de quelques autres artistes. Mais quand j'ai commencé à m'intéresser plus tard à la musique, j'ai négligé tout cela. Cela ne m'intéressait plus. Ce n'est que plus tard que j'y suis revenue. Lorsque je me suis penchée sur l'histoire de Billie Holiday, j'ai eu envie de reprendre son répertoire et de créer un spectacle.
Quand on est une chanteuse populaire c'est trés mal vu de changer de registre. On ne m'a jamais considérée comme une chanteuse de jazz. Mais j'ai eu tant de mal à être considérée comme un écrivain lorsque que j'ai publié mon premier livre ("La Femme qui Pleure" - Editions Albin Michel).

Jazz à Juan, ça vous dit quelque chose ?
Evidemment. Mais je ne m'y suis jamais produite. Je ne connais pas cette scène c'est bien dommage.

Vous venez pourtant à Anthéa avec un vrai spectacle de jazz. Un besoin de reconnaissance ? 
Peut-être. Tout a commencé en 2012 avec un spectacle sur Billie Holiday que j'ai joué environ 180 fois  Le public a répondu présent pendant près de 3 ans. J'ai eu du mal a délaisser le répertoire de Billie Holiday je me suis demandé comment faire pour prolonger ce plaisir que j'éprouvais à chanter ses chansons. J'ai écrit un livre autour de cette artiste. (My Name is Billie Holiday- Editions Albin Michel). Je me suis intéressée à la vie et aux chansons d'Ella Fitzgerald et de Sarah Vaughan. Je me suis rendu compte qu'elles avaient toutes un répertoire commun , celui du jazz classique. Elles avaient chacune imprimé leur qualité et leur spécificité. Du coup, j'ai conçu un spectacle autour de ce répertoire. Mais il s'agit d'un tour de chant un peu exceptionnel. 

Quelles sont vos chansons préférées chez ces trois artistes ?
J'adore la chanson du thème de Duke Ellington chantée par Sarah Vaughan intitulée "In a sentimental Mood" ,
j'adore aussi "Mister Paganini" vidéo par Ella et "Lover man" de Billie Holiday.
Je les chanterai sans doute à Antibes. J'aime chanter, je me rends compte que les gens sont heureux quand je chante. Même si je n'aime pas toujours ma voix. Mais après tout, l'essentiel c'est de plaire au public qui, lui, aime ma voix. 

Est ce que vous allez quand même chanter ce soir "Pleurer des Rivières" et quelques thèmes qui ont fait votre succès ?
J'avais  proposé à Daniel Benoin plusieurs possibilités pour ce tour de chant. Y compris chanter mon nouvel album et quelques anciennes chansons. Il a choisi "3 Femmes". La salle s'est remplie très rapidement malgré son choix. Je pense que le public a également une attente sur mon répertoire. Alors j espère qu'il me restera assez de voix pour répondre à cette attente en fin de spectacle. En tout cas je réserverai aux Antibois une surprise. C'est certain. J'ai vraiment hâte de rencontrer ce public.

Vous avez présenté en 1987 le concours de l'Eurovision à Bruxelles, mais auriez vous aimé être en compétition ?

Non, surtout pas, je ne suis pas faite pour la compétition. Je n'aurais jamais accepté de représenter un pays dans un concours. 


   
Quelle est votre actualité ?
J'ai sorti mon quatrième roman chez Grasset, intitulé "Les Passagers du Siècle". 
Je travaille actuellement sur l'écriture d'un cinquième ouvrage. Je n'ai pas de projet de disque pour l'instant. Quand j'ai eu douze ans, j'ai commencé à écrire des petites histoires dans un journal intime. Ensuite j'ai continué à écrire en sachant que cela ferait partie un jour de mon histoire. J'y suis arrivée il y a10 ans en donnant un vieux texte à un éditeur. La porte du milieu qui veut bien admettre que je sois un écrivain, s'est ouverte à la sortie du 4ème roman. J'ai envie de continuer. Tout comme j'ai du plaisir à chanter du jazz. 
J'ai envie de continuer...


Nice Matin (Cannes) 22 janvier 2019. 

dimanche 17 février 2019

Viktor Lazlo , ses conseils beauté

La chanteuse Viktor Lazlo, désormais reconvertie en auteur à succès, rentre de tournée et prépare son 5e roman. On parle beauté avec elle. Une chose est sûre : elle n’a pas peur de vieillir. Normal, à 58  ans, elle est toujours canon !
C’est à Anvers que nous rencontrons Viktor Lazlo. Elle est invitée par la marque de soins Nivea qui lance une nouvelle gamme, Hyaluron Cellular Filler, destinée aux femmes de plus de 50 ans. Si elle n’est pas officiellement l’égérie de Nivea (c’est Monica Bellucci), elle était là pour parler beauté mais aussi de son âge qui ne semble nullement être un handicap.
Beaucoup de gens pensent que vous êtes belge, c’est le cas ?
Non, j’ai vécu très longtemps en Belgique mais ma mère est Anglaise et mon père Français. Je vis à Paris depuis 30 ans.
Que faites-vous maintenant ?
Je viens de terminer une tournée et j’écris mon cinquième roman. Le quatrième, « Les passagers du siècle », chez Grasset, est sorti il y a un an. L’écriture, ce sont mes premières amours. Depuis toute jeune, ça faisait partie des choses que j’avais envie de faire. Du coup, le jour où on me l’a proposé, j’étais très heureuse. D’ailleurs, le premier éditeur que j’ai eu ne savait pas qui j’étais quand il a reçu le manuscrit mais il m’a fallu 4 romans pour être prise au sérieux.
Revenons à l’âge. Vous avez 58 ans. Quand vous regardez en arrière, vous n’êtes pas nostalgique ?
Je n’ai pas de regret. J’ai fait tellement de bêtises. Je suis heureuse depuis que j’ai 46 ans, c’est-à-dire depuis que j’ai rencontré l’homme de ma vie. Vieillir ne me fait pas peur. Je ne dis pas que je ne suis pas angoissée par la mort mais, en tout cas, je ne suis pas angoissée par le vieillissement corporel. Ma mère, une femme très belle, disait « You have to age gracefully » (NdlR : « Tu dois vieillir gracieusement »). On doit accepter ce qu’on a acquis et ce qu’on doit quitter. 50 ans, c’est l’abandon de quelque chose mais c’est aussi une sacrée richesse qui arrive. Dernièrement, j’ai fait le « 25  ans challenge » sur les réseaux sociaux (NdlR : un challenge qui consiste à mettre une photo de soi maintenant à côté d’une photo d’il y a 25 ans). Quand je regarde la photo d’aujourd’hui, je me dis que j’ai l’air plus habitée. Ce ne sont pas les rides qui font ça. J’ai l’impression d’être plus ancrée, plus vraie, moins éthérée. J’ai les deux pieds sur terre mais la tête dans les nuages.